Lophophore

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REMERCIEMENTS  / Mairie de Paris, Matthieu Degrave, Catherine et Serge Rigolet, Bénédicte Allard, Morgane Touzalin-Macabiau, Catherine Macabiau, Maud Andrieux, Frédéric Pacquet, Nathalie Bécue-Prader, Bruno Dairou, Antoine Robinet, Guillaume Marsault, Sophie Tacussel, Tamouna Gugulashvili, José Cano-Lopez, Nathalie Zylbersztein, Elsa Lardy, Allan Thiebault, Boby et Luchien, Alain Vircondelet…

MADAME DODIN

DE MARGUERITE DURAS


MISE EN SCENE & ADAPTATION  / Romain Arnaud-Kneisky
INTERPRETATION / Pauline Phélix
CREATION LUMIERE  / Denis Koransky
SCENOGRAPHIE  / Jonathan Bablon
CONSEILS EN CHIMIE  / Matthieu Havart
REGIE  /  Emilie Cerniaut
SOUTIENS  / Mairie de Paris, Actisce, Théâtre de Villeneuve Le Roi, Théâtre des 3 Soleils – Avignon, Théâtre de la Jonquière, Paris, Théâtre de la Ferme – Vaugarni, Plessis Théâtre – Tours, Théâtre Marguerite Duras, Théâtre de la Porte Saint-Michel – Avignon, Festival Duras – Trouville, SPEDIDAM

LA PIèCE

« Pourquoi que chacun il la viderait pas sa poubelle ? Pourquoi faut-il qu’il y en ait qu’une seule qui vide les chiures de cinquante autres ? … »

Ainsi s’exprime, en prose délicate, la maléfique Mme Dodin, notre concierge. Nous la suivons l’œil collé au carreau de la fenêtre pour l’apercevoir vociférer. Chaque matin, elle sort les poubelles du 5 de la rue Sainte-Eulalie.Elle déteste ça et nous le rend bien : en bonne sexagénaire autoritaire, elle tyrannise ses locataires à grands coups de beuglements injurieux qui hantent les échos de la cour d’immeuble.

Véritable ode aux petites gens, cette pièce, nous fait voyager entre la poésie de la simplicité et la drôlerie de la cruauté.

UNE EXPLORATION DU RIRE CHEZ DURAS

« Ce qui me passionne, c’est ce que les gens pourraient dire s’ils avaient les moyens de le dire et non pas ce qu’ils disent quand ils en ont les moyens. »
Marguerie Duras

La nouvelle « Madame Dodin », tirée du recueil « Des journées entières dans les arbres », de Marguerite Duras, semble être l’éloge de l’ordinaire, des problèmes de poubelles et de balayage. Mais il est question aussi de rêveries illusoires, d’une romance impossible, et de déterminisme social.
On trouve dans ce texte un regard plein de tendresse pour “les petites gens”, et leur travail, dépourvu de valeur et de reconnaissance.

L’écriture de Marguerite Duras nous les restitue dans leur dignité et leur grandeur. Ni rois, ni reines, ni héros de tragédie, ils n’en ont pas moins leur place au théâtre, parce qu’ils nous parlent de la vie : la vie rêvée, la vie réelle. Nous voudrions faire, citant Duras à propos d’échanges hauts en couleur entre la concierge et le balayeur, “le spectacle de la liberté, de l’audace, des risques de l’art…”
Venez sourire et rire….

Néanmoins les qualités de cette nouvelle ne résident pas seulement dans son humour, mais également dans une étude sociologique.

Ici, la lutte des classes est réduite à une opposition permanente entre la concierge et les habitants de l’immeuble bourgeois où elle est employée.

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